La colère des retraités contre l’Etat congolais, la volonté du nouveau président de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), Fortuno Ofa Mbo Nchama, de s’attaquer à la crise économique qui sévit dans la sous région et la gabegie notée dans la société nationale Ecair font la une des journaux parus ce lundi au Congo.
« Les retraités en colère : Clément Mouamba (Premier ministre congolais) fait subir la rupture de la pension à ses +collègues+ », titre l’hebdomadaire Epanza Makita qui note que « Les retraités congolais sont devenus vraiment des maltraités suite aux séries acrobatiques auxquelles ils sont soumis par l’Etat pour obtenir leur pension (depuis trois mois), alors qu’ils avaient épargné pendant qu’ils étaient actifs (…) ils vivent dans les conditions précaires et certains sont devenus des mendiants.»
Les Dépêches de Brazzaville, le seul quotidien du pays, s’intéresse à l’installation du nouveau président de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale l’Equato-guinéen, Fortuno Ofa Mbo Nchama, qui succède au Tchadien Abbas Mahama Tolli, actuellement gouverneur de la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique centrale).
A ce propos, il relève la volonté du nouveau président de la BDEAC de « relever le défi de la crise économique dans la sous région en réduisant les importations et par la mise en place d’un plan stratégique 2017-2021 qui sera adopté bientôt.»
Les Dépêches de Brazzaville rapportent également ces révélations faites devant les parlementaires des deux chambres du Congo par le ministre de l’Agriculture, Henri Djombo : « les besoins nutritionnels du pays par année sont estimés aujourd’hui à 1000 milliards de F.CFA. (…) depuis 1985 aucun plan de l’agriculture n’a porté les fruits escomptés.» Quant à l’hebdomadaire Emmanuel, dénonçant la gabegie financière dans le pays, symbolisée la faillite de la compagnie nationale Ecair, il écrit : « 300 milliards de FCFA ont été injectés par l’Etat pour faire décoller la compagnie ECAIR depuis 2011, mais elle a fait faillite. Aucune poursuite judiciaire n’a été engagée par l’Etat contre les gestionnaires de cette société.»