Dans un contexte de reprise de l’économie du pays, certaines banques égyptiennes ont décidé de supprimer les restrictions sur les achats par cartes de crédit à l'étranger.
La Banque Misr, la deuxième plus grande banque commerciale d'Egypte, a supprimé les limitations imposées, l'année dernière sur les achats, tout en maintenant les limites des retraits d'espèces en devises étrangères, a annoncé mardi l'Agence de presse du Moyen-Orient (MENA) sans donner plus de détails.
Misr vient s’ajouter ainsi à la Banque nationale d'Egypte et la Commercial International Bank, qui de leur côté ont déjà pris cette décision, a rapporté la MENA.
En 2016, dix banques commerciales publiques et privées, selon un sondage de Bloomberg, ont introduit des restrictions sur l'utilisation des cartes de crédit et de débit à l'étranger, respectant ainsi une directive de la Banque centrale égyptienne. Certaines banques ont limité les prélèvements d'espèces à moins de 125 $ par semaine, pendant que d'autres ont augmenté les frais d’utilisation de la carte de crédit à l’étranger.
L’année dernière, accusées de contourner les mesures officielles visant à lutter contre un marché noir florissant, qui contribuait à la pénurie de devises, les banques égyptiennes ont été contraintes de restreindre l'utilisation des cartes de crédit. Mais depuis le passage à un régime de taux de change flexible mis en œuvre en novembre 2016, la situation monétaire s’est nettement améliorée avec notamment le retour des investisseurs étrangers. Conséquence, les réserves étrangères nettes du pays ont atteint leur niveau le plus élevé en six ans.