La quasi-totalité des quotidiens maliens parus lundi accordent toujours un traitement de faveur à la visite, vendredi dernier à Gao, du nouveau président français, Emmanuel Macron.
«Visite du président Macron à Gao-Ce qui a été dit…», rapporte Info-Matin à sa Une, selon lequel journal, Macron entend poursuivre l’engagement militaire de la France au Mali.
«L’opération Barkhane ne s’arrêtera pas avant que l’ensemble des groupes terroristes n’ait été éradiqué», dixit Macron dans le journal qui souligne aussi que le président a insisté sur la nécessité de jouer sur les leviers éducation et développement pour efficacement lutter contre les groupes terroristes.
Quant à l’Indépendant, il rapporte une autre phrase forte de Macron qui promets : «Je ne laisserai pas tomber le Mali aux mains des jihadistes».
Selon le journal, Emmanuel Macron a, dans la foulée, annoncé l’accélération de la mission de la force française Barkhane.
Le quotidien les Echos, lui, parle de «bout de France au Mali», pour évoquer Gao et plus précisément la base de l’opération militaire française Barkhane dans la ville qui a été le cadre de la visite de Macron.
Autre quotidien, autres aspects du déplacement du président français. «Et si on parlait des maladresses d’un donneur de leçons», peut-on lire sur la manchette du Combat qui ajoute : «Le comble dans les maladresses notables à Gao, vient de la pression faite par Emmanuel Macron sur le Mali et l’Algérie médiatrice dans la crise malienne, d’accélérer la mise en œuvre de l’accord et de s’engager pleinement dans la lutte antiterroriste».
Dans le Combat, Macron affirme : «J’aurais une exigence renforcée à l’égard des Etats du Sahel et de l’Algérie».
Ce journal évoque le fait que Macron ait omis l’étape de Bamako, la capitale au cours de sa visite. «IBK contraint de se rendre à Gao» pour accueillir Macron, écrit le confrère qui parle d’un «déplacement controversé».
Sur un autre registre, l’Indépendant nous apprend que les magistrats menacent d’aller en grève. Les deux syndicats de magistrats du pays qui rencontraient le ministre des Droits de l’homme «ont dénoncé le non-respect par l’Etat des engagements pris par rapport à leurs revendication», renseigne le journal.