La production du ciment gabonais est interdite d’exportation sur les deux prochaines années. Cette mesure, selon le gouvernement s’inscrit dans l’optique de réguler la commercialisation de ciment au Gabon.
L’interdiction temporaire d’importation du ciment vise à la protection du marché. Elle se justifie par : « la volonté de valoriser la filière ciment et la protection des investissements, le maintien des emplois existants et la création d’emplois nouveaux en faveur des travailleurs locaux, la protection du consommateur, du circuit de distribution et la préservation du pouvoir d’achat des ménages, la mise en œuvre du programme d’industrialisation par les acteurs du secteur industriel et la création d’un tissu entrepreneurial industriel sur les chaînes de valeur de l’écosystème de la transformation industrielle la volonté d’assainir le circuit des importations du ciment », renseigne un communiqué gouvernemental.
Cette interdiction d’importation du ciment durera deux ans.
Par ailleurs, en contrepartie de cette interdiction, le ministère de la Promotion des investissements privés, du Commerce, du Tourisme et de l’Industrie, le ministère de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du développement ainsi que le ministère des Mines ont signé un accord de suivi des engagements avec les producteurs locaux de ciment, définissant les engagements en termes d’approvisionnement du marché, de fiabilité du circuit logistique, de prix, de création d’emplois et de mise en œuvre d’un programme d’industrialisation moderne à l’échelle nationale L’Etat gabonais entend exiger les contreparties d’investissement liées aux facilités accordées.
En cas de violation des obligations inscrites dans l’accord de suivi, le Gouvernement se réserve le droit, sans sanctions imposables à son encontre, de surseoir ou d’annuler cette décision.