Le Président égyptien Abdel-Fattah al-Sisi a annoncé lundi que son pays avait entamé la mise en œuvre du plus grand projet de traitement et de dessalement d’eau de son histoire.
D’un cout global estimé à environ 70 milliards de livres égyptiennes (environ 3,96 milliards $), ce mégaprojet vise à assurer un approvisionnement permanent en eau potable à 94,8 millions d’Egyptiens vivant dans le pays.
« L'eau pour l'agriculture et la boisson doit être garantie pour tous les Egyptiens » a déclaré Abdel-Fattah al-Sisi. Ajoutant que, « nous ne permettrons pas qu’une de pénurie d'eau se produise en Egypte. Nous devons non seulement conserver notre part du Nil, mais aussi utiliser notre part au maximum ».
Le Président égyptien faisait ainsi allusion à une éventuelle pénurie d’eau qui pourrait intervenir si l'Éthiopie commençait à stocker de l'eau derrière son grand barrage de la Renaissance construit sur le Nil, sans parvenir à un accord préalable avec l’Egypte.
En effet, alors que l'Ethiopie estime que le barrage de la Renaissance n'affecterait pas la part d'eau revendiquée par l'Egypte sur le Nil, le Caire craint, par contre, que cela entraîne une réduction permanente de son quota en raison de l'évaporation du réservoir. Et malgré des pourparlers qui sont toujours en cours, aucun accord final n’a encore été trouvé sur la question, alors que l’ouvrage est déjà construit à 70%.