Mustapha Khalfi, le porte-parole du gouvernement marocain, a indiqué vendredi 12 janvier à la surprise générale, que le nouveau taux de change actant la libéralisation du dirham (monnaie marocaine) entrera en vigueur dès ce lundi 15 janvier 2018.
Le ministre de l’Economie et des Finances, après avis de Bank Al-Maghrib (banque centrale), décide d’adopter, à partir de lundi, un nouveau régime de change ou la parité du dirham est déterminée à l’intérieur d’une bande de fluctuation de (-/+ 2,5%), contre (-/+ 0,3%), a-t-il indiqué.
Le processus est en cours depuis un certain temps, mais une tentative de mise en œuvre avait échoué vers le milieu de l'été 2017. La situation s'était traduite par une baisse drastique des réserves de change. Les banques commerciales avaient été pointées du doigt et étaient accusée d'avoir massivement proposé des produits de couverture contre le risque de changes, pour les acteurs de l'import/export.
Celles-ci s'en étaient défendues, pointant du doigt d'autres facteurs, comme la hausse de la facture des importations énergétiques. Quoiqu'il en soit, les autorités monétaires du pays avait promis garder secrète jusqu'au dernier moment, la date d'entrée en vigueur de la nouvelle politique de change au Maroc.
Selon les dernières statistiques monétaires publiées par Bank al Maghrib, les réserves internationales nettes du Royaume cherifien ont progressé de 4,6% entre octobre et novembre 2017, pour atteindre 238,4 milliards de dirhams. Il faut toutefois noter que ce niveau de réserve s'affichait en baisse de 4,3% comparé à celui de la fin décembre 2016.
L'évolution de cette nouvelle donne, notamment sur les investissements marocains en Afrique subsaharienne, est à suivre. De même, les implications sur la Bourse de Casablanca seront, elles aussi, attendues. Le marché financier marocain est resté quasiment stable tout au long de la journée, avant de bondir d’un coup vers 15 heures 30.
Au finale, ses principaux indices (MASI et MADEX) ont terminé en hausse de plus de 2,2% et les banques Attijariwafa et Banque Centrale Populaires ont eu les plus gros volumes de titres échangés avec une hausse de 0,2% pour la première, mais de 2,2% pour la deuxième.