Société
Maroc
Politique, économie et justice au menu des quotidiens marocains
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Les quotidiens marocains parus ce mercredi consacrent de larges commentaires aux retombées du projet de jumelage institutionnel Maroc-Union européenne, au débat engagé sur l'interdiction du cumul des indemnités électorales, à la réforme de la Caisse de compensation et au verdict prononcé dans l’affaire du meurtre d’un parlementaire.
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Abordant le séminaire sur le projet de jumelage institutionnel Maroc-Union européenne, tenu au début de la semaine à la Chambre des représentants, +Al Ittihad Al Ichtiraki+ indique que cette rencontre a montré que les domaines de travail et de coopération entre les deux parties s'élargissent d’une année à l’autre et que ce jumelage, qui s’appuie sur le statut avancé du Maroc et auquel se sont associées plusieurs institutions, gouvernementales, administratives et législatives, a permis aux parties de développer leurs performances.
Les deux parties ont, aujourd’hui plus que jamais, besoin de maintenir, entretenir et développer ces relations et de chercher les domaines qui permettraient de les consolider davantage, estime l’auteur de l’article.
De ce fait, toutes les manœuvres ourdies par des individus dans certaines institutions de l’Union européenne à dessein de nuire à ces relations historiques « ne sont que l’expression des intentions des ennemies de l’intégrité territoriale du Royaume, qui cherchent coûte que coûte à troubler les relations liant Rabat et Bruxelles », relève-t-il.
+Al Alam+ revient sur le débat engagé sur l’interdiction du cumul des indemnités. La publication souligne que ce sujet sur les indemnités que cumulent certains « élus chanceux » ne doit pas faire l’objet de « surenchères politiques », car c’est un sujet qui a suscité l’intérêt de l’opinion publique.
Les indemnités à supprimer ou à réduire par une proposition de loi déposée à la Chambre des représentants sont inscrites dans d’autres textes de loi et ne pourraient être abrogées que par des lois, explique-t-il, soulignant la nécessité de traiter cette question à la source, en l’occurrence par la modification des articles prévoyant ces indemnités dans les autres lois, notamment celles se rapportant au parlement, aux collectivités territoriales et aux chambres professionnelles.
+Assabah+ rapporte que le gouvernement El Othmani s’achemine vers la suppression de la Caisse de compensation, dont bénéficient les sociétés et les ménages aisés à près de 80%.
Selon des sources du journal, le gouvernement aurait décidé de mettre fin à la Caisse de compensation vers 2020, soit une année avant la date d’élections législatives. L’exécutif entend accorder aux familles modestes des subventions directes variant entre 500 et 700 DH par mois (1 euro = 11 DH). Les dépenses qui seraient engagées dans ce cadre ne dépasseraient pas 5 milliards de dirhams, soit un montant inférieur à 15 milliards de dirhams fixés dans la loi de finances pour 2018.
Revenant au dossier du crime qui a horrifié le Maroc tout entier et qui a coûté la vie au député Abdellatif Merdas, tué de plusieurs balles devant son domicile en mars dernier, +Al Ahdath Al Maghribia+ écrit que c’est avec des cris hystériques et des gestes frénétiques que l’épouse de la victime a accueilli le prononcé de sa condamnation. A tel point que les agents de l’ordre ont été obligés de forcer un peu la dose pour l'arracher au box des accusés et la conduire vers sa geôle de Oukacha, où elle est bien partie pour passer le restant de sa vie. A moins qu’elle n’interjette appel et que le tribunal ne se montre plus clément envers celle qui était à la fois épouse (ou concubine) de la victime et maîtresse du meurtrier, Hicham Mouchtari.
Ce dernier a écopé, en tant qu’accusé principal, de la peine capitale, le tribunal ayant retenu contre lui, souligne le quotidien +Assabah+, l’homicide volontaire avec préméditation et guet-apens. Ce qui tombe sous le coup de l’Article 602 du Code procédure pénale qui prévoit l’exécution du meurtrier. Les deux proches de Hicham Mouchtari, à savoir son neveu (Hamza) qui conduisait la voiture du crime et la voyante qui a mis Mouchtari en relation avec l’épouse de Merdas, ont été condamnés respectivement à 30 et 20 ans de prison ferme.
Dans le même sillage, +Al Massae+ rapporte que, à part l'accusé principal, les trois autres condamnés ont catégoriquement nié avoir été mis au courant de la préparation du crime par Mouchtari, ex-conseiller de la commune de Sbata à Casablanca. Le neveu du criminel dit avoir commis une seule erreur, celle de n’avoir pas, immédiatement après le crime, averti la police plutôt que de tenter de fuir à l’étranger.
Pour sa part, +Al Akhbar+ rapporte que les accusés se sont mutuellement rejeté la responsabilité du crime, particulièrement Mouchtari, son neveu et l’épouse de Merdas, ce qui a amené le Parquet à exiger la peine maximale à l’encontre de ces trois personnes. Les avocats de ces derniers ont désormais dix jours pour faire appel au verdict, d'autant que l’audience de lundi aurait vu la divulgation de nouveaux éléments par les accusés, selon une source citée par la publication.
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