En Afrique du Sud, le cauchemar se précise pour les fermiers blancs sud-africains. Suite au vote par le parlement de la réforme constitutionnelle destinée à faciliter l’expropriation des terres sans compensation, le président de la République Cyril Ramaphosa vient de faire part de son intention de tout mettre en œuvre pour « accélérer la réforme agraire ».
« Compte tenu de notre histoire, nous devons travailler rapidement pour accélérer le rythme de la réforme agraire. Dans le cas contraire, ce problème auquel notre nation est confrontée depuis des centaines d’années va nous exploser entre les mains », a notamment déclaré le président sud-africain, selon des propos rapportés par l’AFP.
Soulignant que la minorité blanche, représentant 8% de la population, possède 72% des fermes contre 4% pour une population noire évaluée à 80%, le président a estimé que « la réforme agraire a pour objectif de corriger les injustices liées à la dépossession des terres, le péché originel », précisant toutefois que « nous n’autoriserons pas les invasions de terres, sinon c’est l’anarchie ».
De quoi rassurer un tant soit peu les fermiers blancs en direction desquels l’Australie multiplie les appels du pied, leur promettant par la voix de son ministre de l’intérieur, Peter Dutton, une « attention spéciale » et des facilités d’obtention de visas pour fuir « les conditions atroces » dans lesquelles ils se trouvent et gagner « un pays civilisé », comme le rapporte l’AFP.