Les quotidiens burkinabè de ce mardi commentent largement la conférence de presse animée, la veille à Ouagadougou, par les avocats de la défense à propos de la reprise du procès du putsch manqué de septembre 2015.
«Procès putsch manqué: Bataille procédurale, irrégularités et risque de renvoi sine die», arbore en première page le quotidien privé Aujourd’hui au Faso.
Ce journal rapporte que c’est en principe, demain mercredi 21 mars 2018, que reprend le procès du dossier du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso.
«A 48 heures de la reprise, les avocats de la défense ont animé une conférence de presse, hier lundi 19 mars 2018, à Ouagadougou », écrit Aujourd’hui au Faso, ajoutant que «face aux journalistes, ces avocats ont surtout dénoncé une volonté du Tribunal militaire de Ouagadougou de condamner coûte que coûte leurs clients».
Pour sa part, L’Observateur Paalga, le plus ancien des quotidiens privés du Burkina Faso fait observer que «la défense campe sur ses positions», car argumente-t-il, «les anomalies juridiques, cause de la suspension le 27 février 2018 du procès du putsch manqué du général Gilbert Diendéré, n’ont pas été corrigées».
C’est à juste titre que Le Pays, autre quotidien privé, mentionne à sa Une : «Reprise du procès putsch manqué : Les avocats de la défense dénoncent toujours +des anomalies+».
Pendant ce temps, le journal privé Le Quotidien reprend en guise de titre ces propos de Me Baterlé Mathieu Somé, un des avocats de la défense : «nous irons au procès le 21 (mars), mais nous allons poser les problèmes non résolus».
Le quotidien national Sidwaya cite également Me Somé qui dit que «nous n’avons pas intérêt à ce que la justice soit bâclée». Le même journal se demande si l’on n’est pas en train d’aller «vers un nouveau blocage» dans le procès du putsch manqué de 2015.