Le dénonciateur dénoncé. Après sa sortie la semaine dernière pour fustiger le décret du Premier ministre algérien relatif au paiement par chèque lors que les transactions atteignent le seuil de 1 million de dinars, c’est au tour du chef du groupe parlementaire du parti au pouvoir, Mohamed Djemaï, déjà mal apprécié par les députés de son groupe parlementaire, d’essuyer le désaveu de ces derniers.
Les collègues parlementaires de Mohamed Djemaï, à travers un communiqué se sont désolidarisés des dénonciations publiques faites par ce dernier de la décision du gouvernement d’imposer le chèque dans les transactions atteignant une importante somme d’argent.
"Nous nous démarquons de ces déclarations (de Djemaï) qui constituent une position personnelle qui ne nous engage pas", c’est ce qu’écrivaient les parlementaires du FLN dans son communiqué de désaveu. D’après ces élus du peuple algérien, une telle décision prise par le chef du groupe parlementaire FLN ne doit pas faire l’objet de "répondre à de simples envies personnelles ou des intérêts immédiats" mais plutôt doit faire l’objet d’un débat au sein des instances du parti.
Aussi selon ces députés, la façon dont Mohamed Djemaï avait pris position publiquement sans consulter les instances du parti, n’est pas de nature à assurer la cohésion de groupe. Ils vont de ce fait jusqu’à croire que l’arrivée de ce dernier à la tête de ce groupe parlementaire n’est qu’une sorte de parachutage qui ne dit pas son nom.
Pour rappel, annoncée il y a quelques jours, la décision du gouvernement d’imposer le paiement par chèque à toutes les transactions qui dépassent 1 millions de dinars, que le président du groupe parlementaire du FLN, Mohamed Djemaï, également un industriel, était monté au créneau pour indiquer que la décision a été rejetée par les parlementaires de son parti.