En Namibie, le gouvernement a annoncé via le président Hage Geingob (photo), son intention de tenir des discussions sur le projet d’expropriation des fermiers blancs, en cours d’étude dans le pays.
Selon les propos du dirigeant relayés par Reuters, cette conférence prévue pour se dérouler en octobre, devrait permettre d’aborder plusieurs sujets qui divisent l’opinion publique namibienne, par rapport à la question de la réforme agraire dans le pays. Cette dernière devait permettre à l’Etat de transférer 43% des terres arables du pays aux Noirs majoritaires (mais largement défavorisés) d’ici 2020.
Ainsi, les discussions devraient notamment tourner autour du principe du consentement du vendeur, du consentement de l'acheteur, des revendications territoriales ancestrales pour la restitution, de l'expropriation dans l'intérêt public avec une juste compensation, de la réforme agraire urbaine et des critères de réinstallation.
Alors que le grand voisin sud-africain est au cœur d’une controverse concernant sa réforme agraire, l’organisation de ces discussions devrait permettre à l’Etat namibien de désamorcer les tensions politiques et ethniques que soulève cette question très sensible.
Pour rappel, en avril dernier, le gouvernement avait déjà renoncé à une loi visant à obliger les entreprises namibiennes à vendre 25% de leurs actions aux populations afin de lutter contre les inégalités économiques qui sévissent dans un pays où la minorité blanche (6% de la population) détient la majorité des richesses.